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Le 27 mai 2017 vers 1 heure du matin, Elvis attend sa commande devant un kebab des Lilas (Seine Saint Denis, 93) lorsque une patrouille de police l’aborde pour un contrôle d’identité. Demandant la raison du contrôle, Elvis est aussitôt poussé au sol par l’un des policiers, qui lui assène ensuite plusieurs coups de pieds à la tête, alors qu’il est allongé par terre.

La version fantasmagorique de la police affirme qu’Elvis aurait craché au visage du policier et uriné sur la voiture de police. Le policier, craignant d’attraper une hépatite, aurait alors “perdu ses moyens”.

La patrouille de police a ensuite quitté les lieux, laissant Elvis au sol, sonné, sans appeler des secours.

Elvis porte plainte pour violence aggravée par personne dépositaire de l’autorité publique. Il est défendu par Me Louise Tort.

 

Lors de l’audience au Tribunal de Bobigny, le procureur Loïc Pageot requiert un an de prison, dont six mois fermes, assorti d’une interdiction d’exercer de 5 ans, déclarant “avoir honte pour notre police […] la police ne protège pas mais agresse”.

Le 18 décembre 2017, le policier est condamné à 10 mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction d’exercer. Il doit également verser 2500 euros à Elvis. Le second policier, complice des faits par sa non intervention, est relaxé.

Elvis n’est pas satisfait de la peine prononcée, ayant espéré une peine exemplaire.


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