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Il peut être utile de connaître les principaux fabricants, pour savoir où et par qui sont produits les armes et les munitions qui sont utilisés dans le cadre du maintien de l’ordre.

L’histoire de la production d’armes en France commence le 13 novembre 1687, lorsque Colbert donne par un arrêté le droit à Berthelot, fermier des poudres et salpêtres, à ériger un moulin à poudre à Pont-de-Buis. Les poudres et explosifs étaient alors monopole d’État.

Dans la foulée est crée, en 1691, la poudrerie royale de Vonges, qui deviendra plus tard le principal site de production de poudres français.

 

 

NOBEL SPORT

 

En 1875 est fondée en France la Société Générale de la Dynamite, s’appuyant sur la découverte par le chimiste suédois Alfred Nobel d’un nouvel explosif composé de nitroglycérine (93%) et de collodion (7%), la “dynamite extra nobel”. Cette société est l’héritière de la firme allemande Alfred Nobel & Co., fondée le 21 juin 1865 à Hambourg.

Mais ce n’est qu’au 20ème siècle que se développe l’activité française de la société Nobel. En 1923 est créée l’entreprise Titanite puis, en 1983, l’entreprise NOBEL EXPLOSIFS et enfin, en 1971, la Société Nationale des Poudres et Explosifs, devenue par la suite Groupe SNPE.

Le 7 août 1975, des explosions en chaîne sur le site de Pont-de-Buis font “4 morts et 36 blessés, plusieurs disparus et trois kilomètres de ruines autour de la poudrerie“. Le site est sur le point d’être fermé définitivement, mais le Ministère de la Défense décide de le reconstruire.

Ce n’est pas le premier accident : une quinzaine d’accidents graves ont été comptabilisés depuis 1713. Une explosion a fait notamment 6 morts le 18 février 1863, une autre en a fait 3 le 7 juin 1922.

En 1992, le Groupe SNPE s’installe sur le site de Pont-de-Buis. Deux ans plus tard (1994), c’est à la filiale du groupe, NOBEL SPORT, de récupérer le site. A la même époque se développe l’activité de forage de l’entreprise en France et à l’étranger. Suite à la fusion de Titanite et de Nobel Explosifs, la nouvelle entreprise Titanobel débute ses activités de forage au Nigéria et en Afrique Australe (2014), au Bénin et en Amérique latine (2015). Avant cela, des mines ont déjà été ouvertes en Nouvelle Calédonie (2005) et au Sénégal (2007). En France, cette fusion implique la réunion au sein d’un même groupe de 22 sites Seveso 2, 8 agences d’ingénierie et la production de plus 30 000 tonnes de poudre par an.

Le 28 juillet 2006, un nouvel accident à la poudrerie de Pont de Buis provoque la mort du chef de la sécurité, Olivier Quéffelou, 34 ans.

Le 30 juillet 2014, une explosion fait 3 blessés, dont un grave.

En avril 2016, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonce que l’entreprise va reprendre la production de poudre militaire, abandonnée en 1992.

Nobel Sport produit les grenades lacrymogènes PLMP 7 et grenades lacrymogènes à main MP7 Commando, ainsi que les balles semi-rigides de 40 mm destinées au Lanceur de Balle de Défense (LBD 40).

Le siège social de l’entreprise se situe au 57 rue Pierre Charron, 75008 Paris.

 

VERNEY-CARRON

 

Verney-Carron est incontestablement “le plus ancien fabricant d’armes de chasse” français, comme s’en prévaut l’entreprise elle-même.

Dés 1650, Guy Verney est connu comme étant “faiseur de fusils”.

L’entreprise éponyme est fondée en 1820 par Claude Verney. Elle prend le nom Verney Carron suite au mariage en 1830 de Claude Verney avec Antoinette Carron, fille et petite-fille d’armuriers.

L’entreprise produit des fusils et carabines de chasse à crosses sculptées. En 2008, l’entreprise ouvre ses ateliers d’armurerie fine à Saint-Etienne. Depuis 2002, elle produit également des vêtements et accessoires de chasse.

A partir de 1990, Verney-Carron produit le Flash Ball Compact inventé par Pierre Richert (1930-2004), chasseur devenu expert en balistique. Cette arme, d’abord destinée au grand public, est consacrée au maintien de l’ordre.

En 1999, l’entreprise produit et commercialise le Flash Ball Super Pro et ses munitions en caoutchouc de 44 mm.

A partir des années 2000-2010, Verney-Carron commercialise également les Dispositifs Balistique de Dispersion (DBD, appelées grenades “de désencerclement”), les  Dispositifs Manuels de Protection (DMP) et les grenades lacrymogènes à main MP7 Commando.

Le siège social de l’entreprise est au 54 boulevard Thiers, 40 002 Saint-Etienne

 

LACROIX-ALSETEX

 

[en cours de rédaction]

 

SAPL

SMP TECHNOLOGIES


 

Entreprises étrangères fournissant le maintien de l’ordre français :

BRUGER & THOMET

HECKLER & KOCH