Patrick Larose avait 54 ans. Le 14 juin 2017 à 19h38, des agents des renseignements parisiens (DRPP) percutent avec leur voiture le scooter de Patrick, au croisement de l’avenue Jean-Baptiste-Champeval et de la villa Juliette, à proximité de l’hôpital Henri Mondor. Patrick, qui rentrait chez lui à Courquetaine, en Seine et Marne, décède.

Traitée comme un accident de la route ordinaire, l’enquête est confiée au Service du traitement judiciaire des accidents.

Les policiers prétendent qu’ils partaient en intervention et avoir donc allumé leur gyrophare, version probablement mensongère aussitôt accréditée par le Parquet de Créteil et tous les médias, dont certains affirment même que la voiture de police fonçait « toutes sirènes hurlantes ». Pourtant, les témoignages d’habitants du quartiers et de passants disent tout autre chose : le feu était au rouge pour les policiers et deux scooters ont été percutés, ce qui rend peu crédible la thèse selon laquelle deux scooters auraient grillé le feu rouge en même temps. Quant à la sirène et au gyrophare, les personnes venues en aide à Patrick attestent qu’il a été mis après l’impact. Le témoignage du conducteur du second scooter, blessé à la jambe, sera déterminant.

Les policiers seraient passés par l’avenue Jean-Baptiste-Champeval pour éviter les embouteillages sur l’avenue De Lattre-de-Tassigny. La réalité et les motifs de leur intervention est rendue complexe par le fait qu’ils appartiennent aux services de renseignements et que, par conséquent, leur destination n’a pas été annoncée par radio. La suite de l’enquête révèle que les agents de police étaient vraisemblablement en filature, ce qui met à mal la version attestant la présence du gyrophare…

 

 


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