Dans le cadre du « Procès 1312 », Désarmons-les! a animé une audience publique du contre-procès, organisé en marge du procès aux Assises du CRS qui a mutilé Laurent Théron le 15 septembre 2016, pour décrypter les rouages de l’impunité et faire le procès populaire des institutions policière et judiciaire.

Organisé au Lycée Autogéré de Paris (LAP) le 11 novembre 2022, l’événement a donné la parole à plusieurs personnes concernées directement par les violences d’Etat, proches de personnes tuées par la police ou victimes de violences policières.

Voici le podcast de cette journée :

(retrouvez en dessous la timeline précise de chaque intervention)

Introduction du contre-procès par le collectif Procès 1312

  • 0h04’34 – Introduction du cas de Laurent Théron, autopsie de la grenade de désencerclement
  • 0h09’20 – À propos de l’avocat du CRS, Liénard
  • 0h11’12 – Trame de l’histoire de Laurent, ce 15 septembre 2016 : sur quels points son cas a constitué un contre-exemple parmi les affaires de crimes et de violences policières

Témoignage de Laurent

  • 0h13’23 – Rôle des vidéos publiées rapidement après les faits ; enquête de l’IGPN qui fait irruption dans sa chambre d’hôpital ; interrogatoire interminable et orienté ; attitude des médias sur l’habituelle criminalisation des blessé·e·s
  • 0h20’46 – Rôle de l’expertise médico-légale dans l’origine de la blessure, rapidement établie : la grenade GMD ; perquisition chez les CRS pour identifier l’auteur
  • 0h28’23 Comment le parquet va tenter de faire passer la conséquence de sa blessure comme une « infirmité non-permanente »
  • 0h30’22 – Rôle des expertises psychologiques de Laurent et du CRS, qui vont présenter la victime comme « instable », « qui l’a bien cherché » et le CRS comme « normal », équilibré…
  • 0h34’40 – La lettre que le CRS a envoyé à Laurent deux ans après les faits : ce n’est pas une « lettre d’excuse », elle cherche à lui « trouver des excuses »…

La fabrique de l’impunité : le contre-procès

  • 0h38’10 – Les motivations du non-lieu : comment il se justifie dans la plupart des affaires de crimes et de mutilations par la police
  • 0h42’40 – Partie I : Diffamation/mensonge et criminalisation de la victime, violation du secret de l’enquête pour salir la victime et dédouaner les auteurs (par la police et leurs syndicats, procureurs et médias)
  • Prises de parole évoquant une affaire particulière :
  • 0h44’40 – Farid, frère de Wissam El Yamni (2012) :
  • 0h52’20 – Fatou, sœur de Lamine Dieng (2007) :
  • 0h56’46 – À propos d’une mutilation infligée pendant une manifestation de gilets jaunes (2018)
  • 0h59’30 – À propos de Lahoucine Ait-Homghar (2013)
  • 1h02’10 – Awa, sœur de Babacar Gaye (2015)

1h17’10 – Partie II – Modification de scènes de crimes (par les policiers, auteurs et complices)

  • 1h15’43 – À propos de l’instruction concernant la mise à mort de Angelo Garand par le GIGN (2017)

1h22’20 – Partie III – Faux et usages de faux en écriture publique (auditions mensongères ou partiales des policiers, auteurs et complices)

  • 1h23’15 – Christian, père de Geoffrey, lycéen, atteint d’un tir de LBD à la tête (2010)
  • 1h33’50 – Évocation du cas de Souheil, abattu à Marseille (2021), concernant le statut spécial des policiers auditionnés par leurs collègues (IGPN/IGGN)
  • 1h35’20 – Laurent revient sur les fausses déclarations des policiers dans l’affaire de Geoffrey
  • 1h36’55 – Évocation du cas de Nordine et de Merryl, criblés de balles lors d’un contrôle de police (2021), Nordine ayant été jugé et condamné pour « refus d’obtempérer » après avoir frôlé la mort
  • 1h39’03 – Retour sur les mensonges du CRS qui a mutilé Laurent
  • 1h41’04 – Retour sur l’affaire Angelo Garand

1h49’25 – Partie IV : Dissimulation, destruction de preuves et d’éléments à charge visant à dédouaner les auteurs, policiers ou gendarmes

  • 1h50’12 – Farid, frère de Wissam : éléments de preuves falsifiés pendant l’instruction

2h00’52 – Partie V : Manipulation des expertises (par les experts : évaluation des ITT, autopsies, photos, toxicologie…)

Rappel du fonctionnement d’un expert judiciaire (qui ne fait pas la lumière sur les faits mais répond a une question du juge : l’expertise est-elle « compatible » avec la version policière ?)

  • 2h04’32 – Rôle de l’expertise balistique dans l’affaire Angelo Garand
  • 2h06’07 – Rôle des expertises pour dédouaner les policiers dans la mort de Zineb Redouane (2020)
  • 2h09’58 – Awa Gaye, à propos des failles des expertises et de la reconstitution tronquée de la mort de son frère Babacar
  • 2h16’32 – À propos de la mort de Rémi Fraisse (2014) : « consanguinité » des enquêtes (gendarmes qui enquêtent sur l’implication de leurs propres collègues)
  • 2h18’17 – Fatou Dieng revient sur les points cruciaux qui ont mené au non-lieu dans l’instruction sur la mort de son frère Lamine
  • 2h21’17 – Évocation d’affaires d’accidents mortels suite à des « parechocages », après des courses-poursuites avec la police (Ibrahima, 2019 ; Yanis, 2021)
  • 2h25’48 – Refus d’obtempérer : retour sur l’affaire de Souheil (2021)

Paroles libres sur divers aspects de l’impunité policière

  • 2h29’06 – Un membre des Mutilé·e·s pour l’exemple à propos des intimidations ou menaces de policiers sur des victimes ayant décidé de porter plainte après leurs blessures
  • 2h31’27 – À propos de l’attitude orientée et partiale de la médecine-légale après qu’une victime porte plainte
  • 2h33’28 – Cas de Toufik, mort en garde à vue (2020)
  • 2h34’31 – Cas de Henri, abattu par des gendarmes (2018), à propos du rôle des avocat·e·s des familles et des juré·e·s de cours d’assises…