Lien vers l’article de Nantes Révoltée annonçant la demande de dissolution.
Après avoir engagé à marche forcée un processus de destruction de tout ce qui restait des libertés publiques après plusieurs décennies de casse sociale, la droite et l’extrême-droite au pouvoir entreprennent une politique implacable de censure et de neutralisation à l’encontre de l’opposition non parlementaire.
Le projet ultralibéral et totalitaire de Macron et de ses ministres affiliés à la droite dure, néo-conservatrice, et sortis du giron de groupuscules d’extrême-droite comme le GUD ou l’Action Française, atteint des proportions qui inquiètent même la presse étrangère, mais également les instances européennes et l’ONU, ce qui en dit long sur la menace envers la libertés qu’iels représentent.
Dans la droite ligne de l’imbécile Trump et de tous les populistes les plus caricaturaux, les néo-pétainistes qui gouvernent ont décidé de réhabiliter la mémoire des collaborationnistes et des colonisateurs, tout en tirant à boulets rouges sur ce qu’il reste dans ce pays d’antifascistes et de libertaires.
Nous savons où mènent ces opérations de contre-insurrection : aux autodafés, aux pogroms, à l’arbitraire policier et à la surveillance généralisée. On ne dissout pas ses opposants politiques sans que cela aie des conséquences irréversibles pour le reste de la société.
Nantes Révoltée, média indépendant et autonome qui propose une critique radicale du pouvoir et des violences d’État, documente les luttes populaires depuis dix ans. Premier-es concerné-es par les violences d’État, soutiens effectif à la résistance de Notre Dame des Landes ou au mouvement massif des Gilets Jaunes, c’est aussi Nantes Révoltée qui a révélé les circonstances de la mort de Steve Maia Caniço le 21 juin 2019, crime d’État qui a amené récemment la juge d’instruction – bien incapable de nier l’évidence – à mettre en examen l’ancien préfet, ainsi que le commandant de l’opération meurtrière (CQFD).
Nantes Révoltée promeut également un street-art critique et subversif qui marque les esprits et rend l’engagement social désirable, tout en mettant en lumière sur les murs de nos villes les injustices criantes dont nous sommes tou-tes les témoins vivant. A ce titre, iels incarnent le rayonnement culturel et l’esprit critique qui nous rend libres, a contrario de cet « esprit Charlie » laïcard et raciste que l’Etat nous vend comme la liberté d’expression.
De plus, il est important de souligner l’engagement de Nantes Révoltée contre le fascisme en marche. N’oublions pas que ces dernières semaines des groupes fascistes et royalistes ont mené des actions violentes (avant-goût de pogroms) dans plusieurs villes (Nantes, Lyon, Montpellier, Toulouse, Paris…) et défilé bras tendu à Paris, bénéficiant de la complicité et de la protection des autorités, et notamment de l’hideux Darmanin qui se présente en défenseur de la morale et de la démocratie, après avoir été lui-même à la fois rejeton de l’Action Française et accusé de viol.
Nantes Révoltée est parmi les premiers à nous alerter sur les dangers actuels, et notamment sur le fait que des centaines de néofascistes puissent défiler dans les rues et leurs « guides » occuper les plateaux télé avec des idées qu’on pensait appartenir au passé, sans que cela ne semble offusquer outre mesure les autorités.
L’Etat veut réduire au silence les héritier-es de la Résistance, pour que le fascisme puisse battre le pavé et accéder au pouvoir sans entrave.
Surveiller, dénoncer et lutter : trois actions qui dérangent, en rétablissant une vérité contraire à celle des médias dominants. Si l’on parle des lanceurs d’alerte devant bénéficier d’une immunité, alors Nantes Révoltée en fait clairement partie !
NON A LA DISSOLUTION DE NANTES REVOLTEE, OUI A LA DISSOLUTION DU GOUVERNEMENT !
Stoppons l’entreprise liberticide de l’Etat !
Défendons-nous en actes contre les attaques qui nous sont faites !
NOUS APPELONS A UN SOUTIEN INCONDITIONNEL A NANTES REVOLTEE !
Lien vers la pétition de soutien initiée par Nantes Révoltée : https://www.change.org/p/contre-la-dissolution-de-nantes-révoltée-pour-la-liberté-d-expression
LE COLLECTIF « DESARMONS-LES! »