Notre collectif lutte contre les violences d’État et soutient les victimes de ces violences.

La relation que nous construisons avec les victimes se veut sensible et attentive à tout ce qui peut constituer un traumatisme supplémentaire pour celles-ci.

Nous ne souhaitons pas servir d’intermédiaire entre les journalistes et les personnes victimes de ces violences, dans la mesure où la couverture médiatique de ce qu’ils ont subi fait bien souvent partie du traumatisme. Les journalistes passent et ne se soucient généralement pas de ce qu’il se passera dans la vie des victimes les mois et années suivant leur blessure.

Nous ne croyons pas que la multiplication de portraits victimaires dans les grands médias ait changé la situation personnelle dramatique de ces personnes, que nous retrouvons parfois plusieurs années après avec le regret de s’être autant exposées lors des premières semaines suivant leur blessure. Perdre un œil ou une main, avoir la mâchoire arrachée, ce ne sont pas des histoires qu’on raconte à ses enfants, ce sont des cicatrices qui ne se referment jamais et qu’on peine à cacher.

Par conséquent, nous ne voulons pas détériorer notre relation avec les personnes que nous soutenons en livrant leur contact ou leur histoire à des journalistes. Le simple fait qu’elles pourraient le regretter ou nous en vouloir plus tard est une raison suffisante pour qu’on ne le fasse plus.

Le collectif Désarmons-les !