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Il y a une fâcheuse habitude chez nos ami-es et allié-es consistant à accorder du crédit aux flics qui se présentent en renégats de l’institution policière.

Nous ne supportons plus de voir ces policiers faire les beaux en nous servant la soupe indigeste d’une police supposément de gauche.

Non, nous n’avons pas besoin d’eux pour appréhender tout le racisme et la violence de l’institution policière. Et même, ils contribuent à nous invisibiliser en prétendant porter la parole du peuple.

Anouar et Langlois sont omniprésents dans le paysage médiatique depuis plusieurs années, et on se prend à leur jeu, croyant voir en eux les pourfendeurs de la police.

On a pourtant bien entendu les discours de Langlois contre les militants radicaux, appelant de tout ses vœux une répression féroce à leur égard. On les a entendu les discours de Anouar sur les « délinquant-es » qui criaient “suicidez vous” sur la place de la République, affirmant haut et fort devant une assemblée dépolitisée convoquée par Libeskind et les journalistes apolitiques et rouge-bruns de Quartier Général (c’est quoi ce nom de merde qui sent l’armée de terre ?) que si la police fonctionnait mieux, ces délinquant-es là seraient interpellé-es sur le champ (WTF ! Dans la salle, personne n’a bronché, ça en dit long sur l’état de déliquescence politique de cet auditoire)

On ne peut pas d’un côté encenser la révolte populaire, l’action radicale du black bloc, la détermination des gilets jaunes, et de l’autre inviter ces renégats à notre table comme s’ils étaient nos frères ou nos alliés.

On sait lire entre les lignes de ces flics de la France Insoumise, qui viennent nous réhabiliter la thèse réformiste du « bon flic » tout en dénigrant les révolutionnaires.

Ces types ont passé des années aux Renseignements Territoriaux et à la Police aux Frontières ! Mais que croyez-vous donc qu’ils y ont fait ?

Ce sont ces types qui ont décidé pendant des années qui était radicalisé-e ou qui ne l’était pas, qui était assignable ou expulsable, selon les critères pourris de leur prétendue république. Ce sont aussi ce genre de “bons flics”, républicains de gauche, qui nous fichent, nous collent dans leurs saloperies de cases, nous exposent à des tracasseries interminables aux passages de frontière, font de nos vies un enfer sous prétexte que nous ne baisons pas les pieds de leur sale République.

Nous sommes en colère, contre cette dépolitisation ambiante et cette aliénation ! C’est ça les héros que vous voulez ? Ne vous étonnez pas alors que nos révoltes se meurent, car on fonce droit dans le mur !