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Le soir du 2 mai 2018, Alassane Diakité est blessé à l’épaule par un plomb de carabine tiré depuis une fenêtre alors qu’il discute avec ses amis et sa petite copine dans le centre de Ville d’Avray. Il appelle son frère Mohamed, qui se rend sur place alors que la police est déjà arrivée. Mais lorsque celui-ci s’approche, un agent de la BAC l’agresse verbalement en lui criant de “dégager”. Mohamed refuse en prétextant qu’il veut être auprès de son frère blessé. Le policier l’attrape par la capuche de son sweet et commence à procéder sur lui à une clé d’étranglement, avant de chuter avec lui, lui occasionnant une double fracture des doigts. Atteint de drépanocytose, ses amis lui viennent en aide et le dégagent de l’étreinte du policier. L’équipe de police réagit en lançant une grenade de désencerclement, puis l’un des agents dégaine son arme et tire en l’air en criant “Barrez-vous où je vous allume !”

Mohamed prend alors la fuite et tente de se réfugier dans un hall d’immeuble, mais est rattrapé par les policiers avant d’avoir pu obtenir qu’un résident lui ouvre la seconde porte. L’un d’eux lui lance “Tu vas mourir sale noir !” avant de briser la vitre du hall à coups de matraque. Rejoint dans le hall, il est passé à tabac à coups de matraques et de poings, avant d’être menotté et interpellé. Placé en garde-à-vue, il doit comparaître le 19 juin devant le Tribunal de Nanterre pour “coups et blessures sur personnes dépositaires de l’autorité publique” et “outrage et rébellion”.

Malentendants, les deux frères de Mohamed n’ont pas bénéficié de l’intervention d’interprètes en langue des signes. Leurs avocats ont demandé un report lors de l’audience en comparution immédiate.

Mohamed obtient 12 jours d’ITT et décide, ainsi que ses frères, de porter plainte à l’IGPN pour “violences par personne dépositaire de l’autorité publique”.

Les frères Diakité sont défendu par Me Nadja Diaz et Me Gregory Saint Michel.

 

 


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