Plus de dix ans d’impunité…
Le 17 juin 2007, Lamine Dieng est mort étouffé par plusieurs policiers, écrasé par leurs poids et immobilisé au sol par un plaquage ventral.
Lamine n’est ni le premier, ni le dernier à mourir des mains de la police. Plusieurs Gestes et Techniques Professionnelles d’intervention (GTPI) sont dangereuses, voire mortelles, et sont proscrites dans d’autres pays : le plaquage ventral, la clé d’étranglement et le pliage.
En France, ces techniques ne sont pas interdites. Elles continuent même d’être enseignées dans les écoles de police.
Pire, les policiers auteurs de crimes bénéficient d’une impunité quasi systématique. Après des années de procédures judiciaires coûteuses et psychologiquement difficiles, les familles des victimes sont contraintes d’accepter l’inacceptable, réduites au silence et à un deuil impossible. Sans vérité, il n’y a pas de justice. Et sans justice, il n’y a pas de paix.
Mais le combat des familles prend mille formes différentes : juridique, politique, spirituel, citoyen ou révolutionnaire…
Aucune stratégie ni aucun combat n’est vain. Ce qui compte, c’est ce qui permet aux proches de tenir, de rester visibles, de garder espoir. Aujourd’hui, le collectif Vies volées constitué autour des proches de Lamine Dieng, mène campagne contre les techniques d’immobilisation qui ont emporté leur fils et leur frère.
Cette campagne prendra plusieurs formes : mobilisations, manifestations, affichages et pétitions.
La forme la plus accessible et que chacun(e) peut se réapproprier est la pétition.
Sans préjuger de son efficacité, nous demandons à chacun(e) d’exprimer son soutien à notre combat, en signant cette pétition, espérant bien retrouver tout(e)s celles et ceux qui le pourront à nous retrouver sur le terrain.
Merci et à très bientôt,
Le collectif Vies Volées