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Le 16 mai 2007, Maud reçoit un morceau de grenade de désencerclement dans l’œil alors qu’elle sort d’une soirée où elle fêtait la fin de son année de médecine, en marge d’une manifestation contre l’élection de Nicolas Sarkozy. Prise en charge par les pompiers, les médecins ne parvienne pas à sauver son œil, malgré 12 opérations chirurgicales destinées à reconstruire son visage. Elle perd également le goût et l’odorat.

En décembre 2008, trois de policiers sont mis en examen pour “coups et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de trois mois par manquement délibéré d’une obligation de sécurité ou de prudence”. Ils bénéficient finalement d’un non-lieu, le lanceur de grenade n’ayant pas été identifié. A la fin de l’instruction en 2013, seul le commissaire dirigeant les opérations reste incriminé.

Dix ans après les faits, en septembre 2017, la Cour de Cassation décide de renvoyer quatre policiers devant la Chambre correctionnelle, au lieu d’un seul. La Cour estime en effet que le fait de ne pas identifier le tireur ne décharge pas les policiers de leur responsabilité collective.

Maud est défendue par Me Hervé Gerbi.

 


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