Nicolas Manikakis avait 21 ans. Le 21 novembre 2017, son frère Kosta, des amis et lui évitent en voiture un contrôle de police impliquant deux voitures de la BAC, intervenant dans le quartier suite à des « échanges de tirs ». L’une se place en travers de la chaussée pour bloquer la rue derrière eux, tandis que l’équipage de l’autre s’approche à pieds par devant. Nicolas et ses amis tentent de les esquiver. L’un des policiers situé derrière eux ouvre alors le feu, prétendant avoir vu l’un des passagers brandir une arme de poing. Nicolas, assis sur le siège passager avant est mortellement blessé. Son frère est aussitôt interpellé et les deux autres passagers prennent la fuite. La police dit avoir trouvé une arme dans le véhicule.

La procureure, Véronique Denizot, diligente une double enquête, par la police judiciaire pour tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique à l’encontre des amis de Nicolas et par l’IGPN pour le tir qui a tué Nicolas. L’auteur du tir est placé en garde à vue. L’argument de la légitime défense est avancé par les policiers.

Le frère de Nicolas, Kosta, est mis en examen pour tentative d’homicide, association de malfaiteurs et transport d’armes, et placé en détention.

Le 2 décembre, 300 personnes participent à une marche silencieuse pour Nicolas à Thonon les Bains. Le 16, ses proches organisent un sit-in.

Marche silencieuse pour obtenir justice pour Nicolas Manikakis assassiné par un agent de la bac de Thonon-les-Bains

La page Facebook des proches de Nicolas : https://www.facebook.com/Justice-Pour-Nico-1293884947384047/

Des photos de la marche du 2 décembre 2017 : VOLTé


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