Print Friendly, PDF & Email

Mickaël avait 27 ans. En voulant échapper à un contrôle de police, il prend la fuite avec son véhicule dans les rues étroites du centre-ville de Toulouse. Coincé dans la rue Baour-Lormian, il tente de faire demi-tour alors qu’une voiture de la BAC le suit. Il percute plusieurs voitures en stationnement, ainsi que la voiture de la BAC, avant de se diriger vers la sortie de la ruelle, quand un agent de la BAC tire dans son pneu avant droit. A la sortie de la rue, un fourgon de police bloque le passage. Trois de ses occupants s’avancent à pieds et se mettent le long du mur. A l’approche de la voiture, l’un d’eux tire à trois reprises en direction de Mickaël, tandis que le second tire huit coups, dont l’un le touche mortellement à la tête. La voiture s’immobilise à la sortie de la rue. Mickaël est transporté aux urgences, où il décède peu après.

Deux enquêtes sont ouvertes, l’une par l’IGPN pour « homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique » et une seconde par le SRPJ pour « tentatives d’homicides volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, refus d’obtempérer aggravé et recel de vol ». La version policière avance l’argument de la légitime défense, bien que Mickaël était désarmé, considérant sa voiture comme une arme par destination.

Les proches de Mickaël sont défendus par Me Lidwine Malfray.

Mickaël étant originaire de Pau, des révoltes y éclatent dans les jours qui suivent. Le soir du 30 mai, une émeute rassemble près de 150 personnes demandant une permission de sortie de prison pour le frère de Mickaël, afin qu’il puisse assister à ses obsèques.

Le 8 juin, 200 personnes participent à une marche blanche pour Mickaël place Verdun à Pau. Son frère obtient une permission de sortie le jour suivant pour aller se recueillir sur sa tombe.

 


Lire ailleurs :