Le 15 mai 2009, à Bordeaux, des individu-e-s libres et autonomes, ayant renoncé dans ce cadre à leurs étiquettes politiques, syndicales et associatives, se sont constitué-e-s en collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P. 33) en solidarité à Myriam E., victime de coups et blessures et à toutes les victimes de violences et d’abus de pouvoir émanant des forces de l’ordre.
Nous constatons une banalisation des abus policiers due à une politique sécuritaire de plus en plus répressive.
Le maintien de la sécurité ne doit pas constituer un prétexte pour restreindre les libertés individuelles, dont le droit à la liberté d’opinion et d’expression.
Nous avons trop laissé faire ces abus qui visaient initialement la stigmatisation d’une partie de la population (sans papiers, jeunes de banlieue, minorités visibles, militant-e-s). Désormais, ils s’étendent à toutes et à tous jusqu’aux mineur-e-s pour lequel-le-s on construit des prisons.
Nous refusons :
la présence massive des forces de l’ordre dans nos espaces publics, les contrôles au faciès,la surveillance accrue sous toutes ses formes (vidéosurveillance, internet, écoutes téléphoniques…), le fichage (A.D.N, Base Elèves…), les violences physiques et morales, les humiliations (fouilles dégradantes, mises à nues, menottages excessifs), l’attitude provocatrice et discriminante de la police, la répression sous couvert d’antiterrorisme, le passage à tabac des militant-e-s, l’usage banalisé des armes non-létales (Flashball, Taser, …), l’application arbitraire et/ou la transgression de la loi, le recours abusif au délit d’outrage,la répression des opposant-e-s politiques, les arrestations et les gardes à vue abusives du moindre quidam (automobilistes, cyclistes, piétons, …), l’interpellation des enfants à la sortie des écoles, la chasse aux sans papiers, la répression organisée à grande échelle lors d’évènements politiques programmés (sommets, visites de personnalités politiques, …).
Cette politique a pour objectif d’étouffer toute forme de contestation, de diviser la population et de provoquer des conflits et des violences justifiant à leur tour la répression.
Tout cela participe à l’instauration d’un Etat policier.
C’est pourquoi le collectif vise à animer localement des actions concrètes et non violentes ayant pour objectifs :
– le soutien à Myriam pour la réparation des préjudices subis ;
– le soutien et l’orientation des victimes d’abus policiers qu’elles aient ou non transgressé la loi ;
– la vigilance face aux dérives portant atteinte à nos droits fondamentaux ;
– l’information de la population en rendant visibles les manquements, transgressions et abus des forces de l’ordre ;
– la dénonciation de ces abus ;
– la mise en réseau avec les autres organismes partageant ces objectifs, où qu’ils se trouvent .
Le C.L.A.P 33 appelle tout-e individu-e à contribuer à l’enrichir et à l’animer dans le respect des modalités et finalités ainsi déclarées.
L’histoire de Myriam, une gueule cassée par la police :
http://soutien-m.over-blog.com/
Contact :
collectif.clap33@gmail.com